vendredi 22 février 2013


SARTÈNE
LA GESTION SOLITAIRE DU MAIRE :
DE GRAVES CONSÉQUENCES !

(Un pocu di calore - cliquer pour agrandir)
Dans mon dernier billet je vous faisais remarquer que les finances de la commune subissaient un impressionnant effet de ciseau :
→ Les recettes évoluaient autour des 3 millions d’€;
→ Alors que les dépenses s’envolaient passant de 2,4 millions d’€ à 3 millions d’€.

Bon nombre d’entre vous, stupéfaits de cette situation, m’ont demandé quelles en étaient les conséquences. Elles font donc l’objet de ce nouveau billet.


II – LES CONSÉQUENCES DU DÉFAUT DE MAÎTRISE DU FONCTIONNEMENT

Si l’on rapproche les chiffres relatifs aux recettes et aux dépenses de fonctionnement que je vous ai donnés, la situation annuelle est la suivante :

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Le résultat de fonctionnement représente ce qui reste après que la commune a payé le personnel, l’entretien des bâtiments et matériels, la consommation d’eau et d’électricité, les charges d’intercommunalité et les intérêts des emprunts.

Pourquoi est-ce si important d’avoir un bon résultat ?

Parce qu’une commune doit se comporter comme un jeune ménage : il lui faut toujours préparer le lendemain de ses enfants, c’est-à-dire améliorer l’existant et investir dans de nouveaux équipements.

C’est à cela que va servir le résultat de fonctionnement dégagé lors de chaque exercice.  

Vous le voyez, sur le tableau, il restait plus de 600 000 € en 2008, plus de 270 000 € en 2010, quasiment rien en 2011 et les dépenses dépassaient les recettes de 170 000 € en 2009.

Mais il y avait encore une dépense incontournable à régler avant de connaître la somme dont la commune disposera pour préparer le futur : le remboursement des emprunts contractés durant les années antérieures : 200 000 € environ chaque année.

Une fois remboursé l’emprunt, on aura le montant de ce que la gestion quotidienne permet d’économiser pour préparer le futur :  

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Une fois payé l’emprunt il restait un peu plus de 400 000 € en 2008, et 75 000 € environ en 2010.

Mais en 2009 il manquait près de 400 000 € et en 2011 près de 200 000 € pour régler ces emprunts.

Vous vous demandez donc comment on été payées ces dettes : eh bien, en utilisant ce qui restait dans les années antérieures, et lorsque cela n’a plus suffi en puisant dans les recettes destinées à priori à l’investissement !

C’est comme si un ménage n’arrivait pas à rembourser son emprunt avec les deux salaires car il vivait au dessus de ses moyens et qu’il utilisait son livret d’épargne pour y parvenir.

Vous comprenez donc qu’en consacrant au quotidien les importantes dépenses évoquées dans le précédent billet, le Maire n’a plus été en mesure de faire face, avec ses recettes quotidiennes, au remboursement de l’emprunt.

Pour y faire face, il a du puiser dans son épargne et dans ses recettes d’investissement, diminuant d’autant le montant que Sartène pouvait consacrer à l'investissement.

La mise en perspective de ces quatre exercices est plus terrible encore : sur cette période, une fois payées les dépenses quotidiennes et remboursé l’emprunt, le fonctionnement quotidien n'a rien laissé à la commune pour préparer le futur !!! Il a même fallu piocher dans les recettes d'investissement pour éponger ce qui a manqué sur la période, 90 000 € :


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En effet le total de ces quatre années est négatif. 

Et malheureusement, nous ne sommes pas arrivés à faire entendre raison au Maire, à lui faire admettre qu’il fallait absolument maîtriser la gestion du quotidien pour préparer l’avenir de la commune !

C’est une des raisons de notre désaccord. 





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