SARTÈNE
LE MAIRE ET L’EMPRUNT :
STUPÉFIANTE PRATIQUE !!!
(Alba nova nantà Sartè-cliquer pour agrandir) |
Dans sa délibération du 28
janvier 2013 le conseil municipal de Sartène a rejeté la proposition du Maire
qui souhaitait contracter des emprunts pour un montant maximal de 200 000
€ : 13 voix contre, 3 pour et 2 abstentions.
A la suite de diverses
informations, j’ai saisi le Sous Préfet d’un éventuel emprunt qui aurait pu
être souscrit malgré la décision de l’assemblée délibérante, celle qui vous
représente.
Comme promis, je reviens vers
vous car le Sous Préfet vient de m’apporter des éléments édifiants, confirmant ce que je vous laissais penser.
Les voici :
1er
élément : le Maire a pris un arrêté le 12 décembre 2012 pour passer un
emprunt à la Caisse
d’Epargne.
2ème
élément : cet emprunt de 180 000 € sollicité auprès de la Caisse d’Epargne avait pour
objet de préfinancer l’encaissement des recettes d’investissement.
3ème
élément : cet arrêté a été pris dans le cadre de la délégation générale donnée
par le conseil municipal au Maire, après les élections de 2008.
Je vous rappelle donc ma position
affirmée dans un précédent billet : le
Code général de collectivités locales ne permet de délégation en matière
d’emprunt qu’à la condition expresse que soient fixées des limites à ce montant
(article L 2122-22 dudit Code). Tout contrat d’emprunt passé sans respecter
cette disposition est illégal.
4ème
élément : le Sous Préfet a formulé cette observation au Maire, dès le 13
décembre 2012 lui faisant valoir que son arrêté était entaché d’illégalité.
Nous avons donc l’explication de
la proposition du Maire du 28 janvier 2013 : il souhaitait, après coup, donner
un cadre légal à son arrêté illégal du 13 décembre 2012.
Pour ce faire il trompe le
conseil municipal puisqu’il demande délégation pour réaliser des
emprunts destinés au financement des investissements prévus par le budget, sans informer les conseillers municipaux de
la réalité des faits et notamment
qu’il a déjà demandé cet argent à la banque !
Au surplus, il trompe doublement le conseil municipal
puisqu’il veut une avance de trésorerie
(ce que demande un ménage au banquier lorsqu’il attend une somme qui n’arrive
pas sur son compte) et non un
emprunt pour un investissement voté au budget (ce que demande un ménage qui souhaite
financer l’acquisition d’un appartement ou d’une voiture), comme il le prétend
dans le rapport qu’il nous présente le 28 janvier 2013.
5ème
élément : face à la position du Sous Préfet, il fait le dos rond et
propose une nouvelle délégation le 28 janvier 2013, sans informer quiconque de son arrêté du 12
décembre 2012.
6ème
élément : pris dans la tenaille du Sous préfet (qui lui dit que sa
décision est illégale) et du conseil municipal (qui
ne lui donne pas délégation) il revient sur sa
décision de solliciter la Caisse d’Epargne, le 11 février 2013.
Vous en conviendrez avec moi, cette manière de procéder est stupéfiante !!!
1 → Elle montre que le Maire
exerce un pouvoir solitaire.
2 → Elle montre que le Maire
n’informe pas les conseillers municipaux de la réalité de la situation.
3 → Elle montre que le Maire fait
peu de cas des conseillers municipaux puisqu’il espère qu’ils accepteront sans
réfléchir tout ce qu’il souhaite.
4 → Elle montre que le Maire n’a
pas compris ou ne veut pas comprendre que les conseillers municipaux
représentent les électeurs de Sartène qui leur ont confié mandat pour qu’ils
s’occupent tous de la gestion de la
commune avec lui.
5 → Elle confirme enfin, ce que
j’ai démontré dans un précédent billet : en raison de la gestion solitaire
du Maire (il n’y a toujours pas de 1er adjoint) la commune n’a plus
de marge de manœuvre puisqu’elle elle est obligée de demander à la banque de
lui avancer de l’argent en attendant d’encaisser les sommes qu’elle attend pour
financer ses investissements.
Reste à savoir ce que sont devenus ces 180 000 €.
Question 1 : ont-ils été
versés à la commune par la
Caisse d’Epargne ?
Question 2 : la commune
a-t-elle utilisé ces 180 000 € ?
Question 3 : si tel est le
cas à combien s’élèvera la somme que devra verser la commune (donc les impôts
des Sartenaises et des Sartenais) pour payer les errements du Maire : frais de
dossier et remboursement anticipé.
Avec mes amis je poserai toutes
ces questions au Maire lors du prochain conseil municipal. Sans réponse satisfaisante,
nous saisirons le Percepteur de Sartène et le TPG de Corse.
Vous serez bien sur informés, car
ce blog a pour fonction de donner plus de transparence à la gestion de la
commune, qui en a bien besoin vous en conviendrez.