PADDUC
INTERVENTION DEVANT L’AAUC
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Maria Giudicelli, Présidente de
l’Agence d’Aménagement durable, de planification et d’Urbanisme de la Corse (agence dite AAUC) a
convié les personnes publiques associées à examiner le projet de PADDUC adopté
par l’Assemblée de Corse.
Cette consultation intervient
dans le processus de consultation des acteurs économiques, sociaux et
culturels, qui précède l’enquête publique terminale qui se soldera, dans quelques mois, par un vote
de l’Assemblée de Corse adoptant définitivement le PADDUC.
Voici mon intervention :
Madame la
Présidente ,
I – RAPPEL DE CE QU’EST LE PADDUC
La
définition du PADDUC est formulée par les articles L4424-9 et suivants du CGCT.
Il y a à
mon sens trois grandes directions qui se dégagent de ces articles.
1 – Première direction : l’aménagement de l’espace
La
première direction repose sur l’article L4424-9 ; § I ; alinéa 3 et
porte :
→sur l’aménagement des espaces naturels, agricoles et
forestiers, sites et paysages à protéger ou à préserver,
→sur l’implantation des grandes infrastructures de transport
et des grands équipements,
→sur la localisation des extensions urbaines,
→sur l’implantation des grandes infrastructures de transport
et des grands équipements,
→sur la localisation des activités industrielles,
artisanales, commerciales, agricoles, forestières, touristiques, culturelles et
sportives.
Vous comprendrez que ce qui intéresse
expressément les entreprises que je représente ici, c’est la localisation des
activités industrielles, artisanales, commerciales et touristiques.
Aussi
conviendrait-il que soient exposées pour chaque micro-région ces futures
localisations.
En
effet, les entreprises sont désireuses d’intégrer ces éléments dans leur
stratégie de développement.
2 – Deuxième direction : le développement
et les infrastructures qu’il induit
La
deuxième direction repose sur l’article L4424-9 ; § I ; alinéa 2 qui
demande au PADDUC de fixer :
→les orientations fondamentales de ce qui touche au secteur
primaire de l’économie : développement agricole, rural et forestier, pêche
et aquaculture,
→les orientations en matière d’habitat,
→les orientations en matière de transports, d'intermodalité
et d'infrastructures,
→les orientations en matière de réseaux de communication,
→les orientations en matière de développement touristique.
Vous comprendrez que ce qui intéresse
expressément les entreprises que je représente ici, ce sont les orientations en
matière de transport et d’infrastructures, les orientations en matière de
réseaux de communication et le type de développement touristique.
Je sais
bien qu’existent déjà un schéma des routes, un schéma du climat et de
l’énergie, un schéma d’aménagement et de gestion des eaux, une feuille de route
de l’ADEC, une feuille de route du tourisme.
Mais
vous admettrez avec moi, que les 95 % de TPE, celles qui ont moins de 10
salariés, ne sont pas en mesure de se pencher sur cette abondante production.
Aussi
conviendrait-il que soient exposées les orientations évoquées ci-dessus, dans
un document simple et clair, avec des interlocuteurs à disposition des
entreprises afin qu’elles intègrent ces éléments dans leur stratégie de
développement.
Je vous propose donc un partenariat pour
rédiger ce que j’appellerai « le
mémento du PADDUC »
3 – Troisième direction : les objectifs
de développement économique
Cette troisième direction est
fixée par l’article L4424-9 ; § I ; alinéa 1 qui prévoit que le
PADDUC doit définir une stratégie de développement en fixant les objectifs de
son développement économique qui garantit l'équilibre territorial.
Cette direction fait l’objet des
développements spécifiques suivants car elle intéresse au plus au point les
entreprises.
II – LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
1 – Le constat
Ce n’est
pas à la rédactrice du PADDUC et à ses équipes que je vais l’apprendre, le
document à l’origine des 8 livrets que sont :
-le projet de société,
-le diagnostic,
-le plan d’aménagement et de développement durable (PADD),
-le schéma d’aménagement territorial,
-les orientations réglementaires,
-la mise en œuvre,
-le document environnemental
-et la synthèse
est lui composé
de quatre parties :
→La 1ère décline son ambition, son objectif
→La 2ème porte sur son modèle de développement,
→La 3ème porte sur les grandes orientations
→La 4ème sur sa stratégie d’élaboration.
Les
grandes orientations stratégiques sont au nombre de 13 et la 7ème
nous intéresse particulièrement, car elle s’intitule « Création
d’emploi et partage de richesses produites ».
Nous
sommes là au cœur de l’action quotidienne des entreprises.
Le PADD
est lui plus précis en reprenant de manière explicite toutes ces orientations.
Comme notre réunion
conviviale n’exclut pas la franchise, je regrette que pour trouver une
évocation de l’économie autre que :
-l’agriculture (agriculture,
sylviculture, pêche, fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de
produits à base de tabac qui représentent 3% de la VA 2011)
-et le BTP (qui représentent 11 % de
la VA 2011),
il faut attendre les moyens relatifs à la mise en œuvre de l’OS 7 (obligation
stratégique) qui prévoit de sécuriser et développer les entreprises avec
notamment :
-la création d’un dispositif de prévention de difficulté des
entreprises
-l’encouragement à la reprise-transmission d’entreprises
-la réforme des mécanismes de financement des entreprises
Mais en
qualité de chef d’entreprise, quand je prévois quelque chose j’établis un plan
de financement.
Je n’en
ai pas trouvé dans le document, mais peut-être m’a-t-il échappé.
En tous
cas la réunion d’aujourd’hui permettra d’avoir les réponses nécessaires pour
les dispositifs d’accompagnement des ces trois mesures qui sont essentielles à la
pérennité de nos entreprises :
-la création d’un dispositif de prévention de difficulté des
entreprises
-l’encouragement à la reprise-transmission d’entreprises
-la reforme des mécanismes de financement des entreprises
Sur ce
dernier point j’ajoute que j’avais en son temps proposé des assises du
financement des TPE au préfet BORIUS qui est intervenu après la crise des
transports de l’été dernier, mais ma proposition qui a trouvé un écho favorable
en est toujours au stade de projet.
Je sollicite donc votre concours afin que
nous mettions ensemble, sous l’égide de la Banque de France, ce projet en route.
Comme notre réunion conviviale n’exclut pas la franchise, je note que le tourisme, lui, fait l’objet d’un développement spécifique.
Pour
être précis il agrège la partie agriculture (3% de la VA ), le commerce (14 % de la VA ), et l’hébergement et la
restauration (7% de la VA ),
ce qui fait un total de 24 %, qu’il faut diminuer car ces activités annuelles
sont portées par l’activité estivale.
Ainsi en
comptant large, entre l’agriculture en totalité 3%, 10 % pour le commerce, 5%
pour l’hébergement et la restauration et 11 % pour le BTP, c’est 30% environ de
la VA qui sont
concernés par le PADDUC.
Il en reste donc 70 %.
C’est
sur ces 70 % que je voudrais apporter ma contribution.
2 – Les propositions
Toujours en toute
franchise et au risque d’en étonner certains, je dois dire que la Corse
est contributrice nette au financement des entreprises du reste du territoire
national, car les dépôts bancaires sont largement supérieurs aux crédits
bancaires accordés dans l’île.
Suivant
les chiffres de la banque de France, sur la période 2008-2013, cela représente environ
quatre PEI.
C’est la
raison pour laquelle je me permets d’insister pour avoir votre concours afin de
mettre sur pied ces assises du
financement des TPE.
Toujours en toute
franchise je voudrais vous faire part de ce
que nous faisons dans nos organismes consulaires.
La
réforme des CCI nous a conduis à mettre en place des schémas sectoriels qui
définissent la stratégie régionale et le mode de pilotage opérationnel des CCI.
Ils
indiquent les axes de progrès et de développement et se donnent des objectifs à
attendre.
Conformément
à ce que nous impose le Code de commerce, quatre schémas sectoriels ont été mis
en place :
- celui de la gestion des équipements portuaires et
aéroportuaires,
- celui de la formation et l’enseignement,
- celui des services aux entreprises,
- celui du développement durable.
Notre objectif est :
- d’une part d’apporter des solutions adaptées aux attentes
et aux besoins des entreprises de sa circonscription avec une offre de services
accessible et visible,
- d’autre part, de se projeter à la hauteur des enjeux
économiques régionaux et des défis à relever par les entreprises corses et
leurs territoires.
Vous le
voyez, nous sommes en plein dans le contenu du PADDUC, mais avec une vision
entrepreneuriale.
Aussi je
souhaite vous confier ces schémas sectoriels, qui pour certains contiennent des
mesures pratiques, réelles, de nature à être mises en place rapidement.
Je vous propose dans un second temps, de
réfléchir aux éléments qu'ils contiennent et qui pourraient enrichir le PADDUC.
Telles sont Madame
la Présidente ,
les trois propositions que je tenais à formuler.
Je suis certain d’avoir trouvé aujourd’hui une oreille
attentive aux besoins des entreprises et de leurs salariés et je vous en
remercie.
Elle m’a ensuite assuré vouloir mener
la réflexion sur les assises du financement des TPE et étudier les schémas
sectoriels.
Nous sommes donc appelés à nous
revoir et c’est également le souhait des entreprises que je représente.
I.-La collectivité
territoriale de Corse élabore le plan d'aménagement et de développement durable
de Corse.
Le plan définit une
stratégie de développement durable du territoire en fixant les objectifs de la
préservation de l'environnement de l'île et de son développement économique,
social, culturel et touristique, qui garantit l'équilibre territorial et
respecte les principes énoncés aux articles L.
110 et L.
121-1 du code de l'urbanisme.
Il fixe les orientations
fondamentales en matière de protection et de mise en valeur du territoire, de
développement agricole, rural et forestier, de pêche et d'aquaculture,
d'habitat, de transports, d'intermodalité d'infrastructures et de réseaux de
communication et de développement touristique.
Il définit les principes
de l'aménagement de l'espace qui en résultent et il détermine notamment les
espaces naturels, agricoles et forestiers ainsi que les sites et paysages à
protéger ou à préserver, l'implantation des grandes infrastructures de
transport et des grands équipements, la localisation préférentielle ou les
principes de localisation des extensions urbaines, des activités industrielles,
artisanales, commerciales, agricoles, forestières, touristiques, culturelles et
sportives.
La destination générale
des différentes parties du territoire de l'île fait l'objet d'une carte, dont
l'échelle est déterminée par délibération de l'Assemblée de Corse dans le
respect de la libre administration des communes et du principe de non-tutelle
d'une collectivité sur une autre, et que précisent, le cas échéant, les
documents cartographiques prévus à l'article L. 4424-10 et au II
de l'article L. 4424-11.
Le plan d'aménagement et
de développement durable comporte les informations prévues à l'article L.
121-11 du code de l'urbanisme.
Il prévoit des critères,
indicateurs et modalités permettant à la collectivité territoriale de suivre
l'application de ses dispositions et leurs incidences.
II.-Le plan d'aménagement
et de développement durable de Corse prend en compte les projets d'intérêt
général et les opérations d'intérêt national répondant aux conditions fixées
aux articles L. 121-9 et L. 121-9-1 du code de l'urbanisme et
comporte, le cas échéant, les dispositions nécessaires à leur réalisation.
Le plan d'aménagement et
de développement durable de Corse prend en compte les risques naturels,
sanitaires et technologiques. Il doit être compatible avec les objectifs et les
orientations fondamentales des plans de gestion des risques d'inondation prévus
à l'article L. 566-7 du code de l'environnement, lorsqu'ils existent,
ainsi qu'avec les dispositions définies aux 1° et 3° de ce même article.
III.-Les schémas de cohérence
territoriale et, en l'absence de schéma de cohérence territoriale, les plans
locaux d'urbanisme, les schémas de secteur, les cartes communales ou les
documents en tenant lieu doivent être compatibles avec le plan d'aménagement et
de développement durable de Corse, notamment dans la délimitation à laquelle
ils procèdent des zones situées sur leur territoire et dans l'affectation
qu'ils décident de leur donner, compte tenu respectivement de la localisation
indiquée par la carte de destination générale des différentes parties du
territoire de l'île et de la vocation qui leur est assignée par le plan.
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