NON
À LA POLITIQUE DE L’OUKASE !
(Sartè è Valincu - Cliquer pour agrandir) |
C’est
avec étonnement que mes amis et moi-même avons pris connaissance de la position
de Corsica Libera pour les élections municipales de Sartène.
Chacun
sait que, depuis plus d’une décennie, deux voies se sont dessinées au sein du
mouvement qualifié de « nationaliste ». J’appartiens avec mes amis à
la voie qui a choisi un cadre d’action politique exclusivement public et démocratique.
Chacun
sait que d’autres ont choisi une voie différente.
Mais
ce qui est certain c’est que la
Corse a aujourd’hui besoin de tous ses enfants pour préparer
le 21ème siècle.
Les
travaux et les votes de l’assemblée de Corse en sont la parfaite
illustration : PADDUC, langue Corse, statut de résident, évolution
institutionnelle étaient des sujets sur lesquels les groupes politiques
représentant la totalité de la
Corse avaient des positions différentes. Mais avec du travail
et une volonté commune de préparer notre île à un futur meilleur, des positions
convergentes ont été trouvées et ont recueilli à chaque fois l’assentiment de
larges majorités.
Cette
réalité prouve s’il en était encore besoin que la Corse se construira avec
tous ses enfants et les élections municipales obéissent à cette logique qui
s’est désormais imposée et qui est devenue évidente dans l’île.
Néanmoins par delà le
contexte régional, chaque élection municipale connait un contexte propre.
A AIACCIÙ, certains nationalistes sont engagés auprès du Maire sortant, tandis que
d’autres ont entamé un processus de réflexion depuis de longs mois, bâti sur
une meilleure gestion des finances publiques et un projet largement mûri.
A BASTIA les deux voies se présentent séparées devant les électeurs, chacun
étant depuis toujours investi sur le terrain municipal. Les uns marquent une
forte opposition sur le projet du port de la Carbonite , les
autres déclinent leur campagne à partir de choix de gestion plus proches du
quotidien, mais tous deux dénoncent le mode de fonctionnement et de perpétuation
d’un certain type de pouvoir.
A PORTIVECHJU il en va de même, avec un travail constant de toutes les
forces d’opposition depuis deux mandatures, un travail qui a abouti à des
rencontres et à des accords identiques à ceux qui ont lieu à l’Assemblé de
Corse.
De plus, demeure dans ces trois villes, la perspective d’un second tour et le but des hommes politiques sera alors de
traduire de manière pragmatique, des idéaux différents au service d’un intérêt
commun.
A SARTÈ la situation est toute autre.
En effet, pendant la mandature écoulée, nous n’avons jamais eu une rencontre avec
PIERRE-JO FILIPUTTI et ses amis sur les difficultés
que rencontrait la cité : PLU, protection de l’environnement, réforme des
rythmes scolaires, agriculture, développement économique pour ne citer que les
grands axes de l’action communale.
Mais loin de nous l’idée
de dénigrer cette absence car les hommes peuvent connaître des difficultés de
tous ordres, difficultés qui peuvent les conduire à s’éloigner momentanément de
l’action politique.
Lors
de nos rencontres avec les Sartenais, nous avons eu le plaisir de rencontrer
une femme soucieuse de nous apporter son expérience et ses idées pour le futur
de la commune. Elle nous a dit son appartenance à l’autre voie nationaliste ce
qui ne lui a pas ôté ses qualités, faut-il le rappeler, ni une quelconque
réticence à intégrer sa réflexion dans notre projet.
Mais
cette rencontre innovait, puisqu’une tendance politique qui ne s’était guère
manifestée tout au long de la mandature écoulée, apparaissait dans la campagne
communale.
Ainsi
avons-nous rencontré PIERRE-JO FILIPUTTI. La discussion n’a pas
évoqué le projet pour Sartène et le souci pour ses habitants, mais elle s’est
focalisée sur les discussions que nous avions avec la Gauche et sur son éventuel
consentement pour entamer une telle démarche.
Alors
avec mes amis je le dis en toute transparence.
Aujourd’hui
ce qui nous semble le plus important est l’inquiétante
évolution démographique de Sartène, ce qui nous semble important est l’inquiétante évolution financière et
budgétaire de Sartène, ce qui nous semble important est de dégager, dans un souci de salut public, un PLU permettant à Sartène de se
développer.
La
vison de PIERRE-JO n’intégrait aucun ce ces paramètres et se limitait à des
questions de principes : être notre interlocuteur privilégié et le cas
échéant, celui qui donnait l’aval à un quelconque accord de gestion.
Je
crains que notre ami ne se trompe lourdement, car les priorités de Sartène sont
ailleurs.
Il
s’agit de reconstruire la commune et la communauté de communes avec tous ceux
qui le voudront bien, sur la base d’un programme de gestion, associé à des
projets réalistes et financièrement viables. La réalité est là et là seulement,
et c’est au pied du mur que nous verrons les maçons.
Le
Maire sortant, auquel nous avions accordé notre confiance en son temps, n’en a
pas été un. Il s’est enfermé dans une gestion solitaire.
Il
n’est nullement question aujourd’hui de reconduire de tels errements mais de
rechercher les voies et moyens de redonner vie à Sartène, sans oukase aucun.
Notre
objectif est de remettre Sartène sur la voie du développement avec tous ceux
qui ont travaillé et construit un projet sur la base d’un accord de gestion
intégrant quatre paramètres que nous jugeons essentiels pour un futur
serein :
-redresser l’évolution démographique de la commune,
-lui redonner des marges de manœuvre budgétaires et
financières,
-construire un PLU vecteur de son développement,
-et remettre de l’ordre et de la gouvernance à la CCSV.
Tous
les enfants de Sartène y sont conviés, sans exclusive aucune.
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