vendredi 28 février 2014

NON 
À LA POLITIQUE DE L’OUKASE !

(Sartè è Valincu - Cliquer pour agrandir) 


C’est avec étonnement que mes amis et moi-même avons pris connaissance de la position de Corsica Libera pour les élections municipales de Sartène.

Chacun sait que, depuis plus d’une décennie, deux voies se sont dessinées au sein du mouvement qualifié de « nationaliste ». J’appartiens avec mes amis à la voie qui a choisi un cadre d’action politique exclusivement public et démocratique.

Chacun sait que d’autres ont choisi une voie différente.

Mais ce qui est certain c’est que la Corse a aujourd’hui besoin de tous ses enfants pour préparer le 21ème siècle.

Les travaux et les votes de l’assemblée de Corse en sont la parfaite illustration : PADDUC, langue Corse, statut de résident, évolution institutionnelle étaient des sujets sur lesquels les groupes politiques représentant la totalité de la Corse avaient des positions différentes. Mais avec du travail et une volonté commune de préparer notre île à un futur meilleur, des positions convergentes ont été trouvées et ont recueilli à chaque fois l’assentiment de larges majorités.

Cette réalité prouve s’il en était encore besoin que la Corse se construira avec tous ses enfants et les élections municipales obéissent à cette logique qui s’est désormais imposée et qui est devenue évidente dans l’île.

Néanmoins par delà le contexte régional, chaque élection municipale connait un contexte propre.

A AIACCIÙ, certains nationalistes sont engagés auprès du Maire sortant, tandis que d’autres ont entamé un processus de réflexion depuis de longs mois, bâti sur une meilleure gestion des finances publiques et un projet largement mûri.

A BASTIA les deux voies se présentent séparées devant les électeurs, chacun étant depuis toujours investi sur le terrain municipal. Les uns marquent une forte opposition sur le projet du port de la Carbonite, les autres déclinent leur campagne à partir de choix de gestion plus proches du quotidien, mais tous deux dénoncent le mode de fonctionnement et de perpétuation d’un certain type de pouvoir.

A PORTIVECHJU il en va de même, avec un travail constant de toutes les forces d’opposition depuis deux mandatures, un travail qui a abouti à des rencontres et à des accords identiques à ceux qui ont lieu à l’Assemblé de Corse.

De plus, demeure dans ces trois villes, la perspective d’un second tour et le but des hommes politiques sera alors de traduire de manière pragmatique, des idéaux différents au service d’un intérêt commun.

A SARTÈ la situation est  toute autre.

En effet, pendant la mandature écoulée, nous n’avons jamais eu une rencontre avec PIERRE-JO FILIPUTTI et ses amis sur les difficultés que rencontrait la cité : PLU, protection de l’environnement, réforme des rythmes scolaires, agriculture, développement économique pour ne citer que les grands axes de l’action communale.
Mais loin de nous l’idée de dénigrer cette absence car les hommes peuvent connaître des difficultés de tous ordres, difficultés qui peuvent les conduire à s’éloigner momentanément de l’action politique.

Lors de nos rencontres avec les Sartenais, nous avons eu le plaisir de rencontrer une femme soucieuse de nous apporter son expérience et ses idées pour le futur de la commune. Elle nous a dit son appartenance à l’autre voie nationaliste ce qui ne lui a pas ôté ses qualités, faut-il le rappeler, ni une quelconque réticence à intégrer sa réflexion dans notre projet.

Mais cette rencontre innovait, puisqu’une tendance politique qui ne s’était guère manifestée tout au long de la mandature écoulée, apparaissait dans la campagne communale.

Ainsi avons-nous rencontré PIERRE-JO FILIPUTTI. La discussion n’a pas évoqué le projet pour Sartène et le souci pour ses habitants, mais elle s’est focalisée sur les discussions que nous avions avec la Gauche et sur son éventuel consentement pour entamer une telle démarche.

Alors avec mes amis je le dis en toute transparence.

Aujourd’hui ce qui nous semble le plus important est l’inquiétante évolution démographique de Sartène, ce qui nous semble important est l’inquiétante évolution financière et budgétaire de Sartène, ce qui nous semble important est de dégager, dans un souci de salut public, un PLU permettant à Sartène de se développer. 

La vison de PIERRE-JO n’intégrait aucun ce ces paramètres et se limitait à des questions de principes : être notre interlocuteur privilégié et le cas échéant, celui qui donnait l’aval à un quelconque accord de gestion.

Je crains que notre ami ne se trompe lourdement, car les priorités de Sartène sont ailleurs.

Il s’agit de reconstruire la commune et la communauté de communes avec tous ceux qui le voudront bien, sur la base d’un programme de gestion, associé à des projets réalistes et financièrement viables. La réalité est là et là seulement, et c’est au pied du mur que nous verrons les maçons.

Le Maire sortant, auquel nous avions accordé notre confiance en son temps, n’en a pas été un. Il s’est enfermé dans une gestion solitaire.

Il n’est nullement question aujourd’hui de reconduire de tels errements mais de rechercher les voies et moyens de redonner vie à Sartène, sans oukase aucun.

Notre objectif est de remettre Sartène sur la voie du développement avec tous ceux qui ont travaillé et construit un projet sur la base d’un accord de gestion intégrant quatre paramètres que nous jugeons essentiels pour un futur serein :
-redresser l’évolution démographique de la commune,
-lui redonner des marges de manœuvre budgétaires et financières,
-construire un PLU vecteur de son développement,
-et remettre de l’ordre et de la gouvernance à la CCSV.


Tous les enfants de Sartène y sont conviés, sans exclusive aucune. 

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