SARTENE
GARDONS NOTRE CALME
ET SAUVONS LE CENTRE CULTUREL
(U vanginu d'u Cuscione-cliquer pour agrandir) |
Je romps aujourd’hui le silence
médiatique auquel je m’étais astreint depuis le mois d’avril 2013, au moment
des péripéties relatives à l’adoption du compte administratif 2012
(c’est-à-dire des comptes de l’année écoulée) et du budget 2013 (c’est-à-dire
les recettes et les dépenses de l’année en cours).
J’y reviendrai plus avant.
Ce qui motive ma démarche
aujourd’hui est simple et d’une gravité extrême pour la commune de
Sartène : c’est
l’existence du centre culturel Laurent Casanova qui est mise en cause, centre que nous avons tous ensemble mis en place et
soutenu depuis un quart de siècle.
Pourquoi ?
Parce que comme toutes les
associations culturelles et plus encore pour celles des communes comme la
notre, le centre culturel ne peut vivre et perdurer qu’avec le soutien des
collectivités locales et celui du public. Il a toujours été la et je l’en
remercie en tant qu’adjoint chargé des affaires culturelles.
La commune de Sartène soutenait
le centre Laurent Casanova à hauteur de 55 000 €. La CTC s’est elle engagée à
condition que le centre dispose d’un personnel technique et artistique reconnu.
C’est ce que nous avons fait avec les deux personnes qui y travaillent :
elles sont dûment diplômées en chacun de
ces domaines et ont à cœur de perfectionner leurs connaissances respectives.
Dès lors la CTC a
soutenu le projet à hauteur de 33 000 €.
En 2012 les associations
culturelles ont bénéficié de 80 000 € de la part de la commune :
55 000 € pour le centre culturel et 25 000 € pour les autres
associations. Lors de l’adoption de son budget 2013, la commune a voté une
somme de 55 000 € pour la culture (compte 6574 pour être précis).
En 2013, soit le centre culturel « prend
le tout » et les autres n’ont rien, soit les autres associations disposent
d’un minimum et le centre culturel voit la contribution de la commune diminuer
sérieusement.
Au surplus la
CTC vient d’indiquer que sa part contributive de passait à
20 000 € en 2013.
Il va donc manquer 13 000 € en provenance
de la CTC et une
somme à déterminer dès lors que la commune aura décidé de la répartition des
55 000 € inscrits au BP 2013. C’est donc le fonctionnement même
du centre culturel (cinéma et spectacles) qui est menacé, car les deux salaires
ne pourront être honorés.
La trésorerie du centre à permis
de subvenir aux salaires et aux charges courantes jusqu’au 31 juillet 2013,
dans l’attente des participations de la commune et de la CTC. Les salaires d’août
ont été versés grâce à une avance bancaire. Sans décision proche de la commune
les salaires de septembre ne seront plus financés.
J’appelle donc les Sartenaises et
les Sartenais à se mobiliser pour la poursuite de l’activité du centre culturel
Laurent Casanova.
J’en viens maintenant aux affaires de la commune évoquées au début de mon propos.
Après les péripéties évoquées en
début d’entretien, j’avais choisi le silence car les passions étaient en train
de nier la réalité et de l’emporter sur la raison. Les choses se sont calmées
depuis et la réalité s’est imposée : les affaires budgétaires sont
désormais, sur
saisine du Sous Préfet, devant la Chambre Régionale
des Comptes.
Vous savez que mon opposition à
l’époque portait sur l’absence de documents nécessaires au vote du compte
administratif 2012 et au défaut de prise en compte des décisions de la CCSV par le budget
2013 : 150 000
€ de recettes indûment inscrites (c/7321 à hauteur de 150 623
€) et 80 000 €
de dépenses en plus, non inscrites elles.
Puis à la suite de la démission effective
du premier adjoint, le Sous Préfet m’a demandé d’assumer cette charge. J’ai alors
constaté que le mode de fonctionnement de la commune ne me permettait pas d’assurer
pleinement cette fonction et j’en ai tiré les conséquences en démissionnant et
en revenant à mon poste de deuxième adjoint chargé de la culture.
Aujourd’hui plus besoin de se lamenter pour deux raisons.
Tout d’abord parce que la saisine
de la chambre régionales des comptes a pour effet de suspendre l’exécution du
budget 2013 jusqu’au terme de la procédure. Donc la commune ne peut engager des
dépenses autres que les dépenses obligatoires : salaires et charges de
fonctionnement courantes. Cette saisine
est la conclusion administrative de la gestion erratique que j’ai longuement
démontrée sur ce blog.
Ensuite parce que la campagne
pour la prochaine élection approche et que l’avenir est à construire.
De ce point de vue je voudrais
rappeler qu’il existe au moins six tendances politiques dans la commune :
deux à droite, une communiste, une socialiste, une autonomiste et une indépendantiste.
Comme toute liste doit présenter 23 noms dont 11 femmes au moins, la présence
de chacun aboutirait à 138 candidats dont
66 au moins seraient des candidates.
Je sais les Sartenaises et les Sartenais
attachées à la chose publique, mais je crois ce scénario irréaliste.
Il faudra donc que s’opèrent des regroupements
sur un accord d’au moins deux mandatures pour redresser les comptes de la
commune et mener des actions de développement. Avec mes amis j’y
suis prêt et j’y travaille. Et je tiens à préciser que mon engagement pour
Sartène se retrouve dans mes fonctions à la chambre de commerce : par
exemple les nocturnes estivales ont
bénéficié, à mon initiative, d’un important soutien de la CCI de Corse du Sud.
Je donne donc rendez vous aux
Sartenaises et aux Sartenais dans les prochains mois. Comme d’habitude je me
tiens à leur côté, car leurs conseils me sont précieux et que je suis ainsi à
l’écoute de leur difficultés.
NB : Je rappelle que la Chambre régionale de comptes est exclusivement saisie
des comptes d’une commune par le représentant de l’Etat, c’est-à-dire le Sous Préfet de Sartène.
(Articles L1612-2 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales).
Nul autre ne
peut se prévaloir d’avoir saisi la
Chambre.