SARTENE
AU DELA DE
SARTENE
(La rue des voûtes - cliquer pour agrandir) |
Mes
occupations à la chambre de commerce et d’industrie de Corse du Sud (CCI) m’ont
conduit à délaisser le blog ces derniers temps. Elles ont consisté d’une part à
animer la commission développement
durable de la CCI
et d’autre part à travailler avec l’agence de la CTC chargée d’élaborer le projet de PADDUC, dont
je suis également membre.
Je
reviens donc vers vous afin de vous informer de mon travail.
Pourquoi ai-je choisi de représenter la CCI à l’agence de la CTC et de présider la
commission développement durable de la
CCI ?
Eh
bien parce que je crois que les structures politiques du pays sont en train
d’évoluer en ce début de 21ème siècle et que de nouvelles priorités
sont en train de germer.
Vous
le savez, le pays a connu une longue période de centralisation depuis 1789.
Puis, à la fin du 20ème siècle, les prérogatives du pouvoir central
se sont diluées par le haut, avec les transferts de souveraineté à l’UE et par
le bas avec les transferts de compétences aux collectivités locales.
D’un
point de vue économique, une nouvelle réflexion s’engage autour de la notion de
«grandes régions», plus vastes et puissantes que nos régions actuelles,
mais surtout avec des synergies économiques fortes.
C’est
dans ce contexte global que la
Corse s’est vue attribuer dès 2002 une compétence propre pour
élaborer un plan d’aménagement et de développement durable (PADDUC) dont
l’élaboration requiert les compétences de toutes les forces vives de l’île.
C’est
également dans ce contexte global de recherche d’échelon pertinent qu’a été
engagée la réforme des chambres de commerce qui a pour but d’améliorer et
d’homogénéiser les services rendus aux entreprises.
Pour ce faire, les CCI
Régionales doivent définir leurs ambitions, leur stratégie et leurs choix dans
des documents dénommés schémas sectoriels dans les domaines suivants :
→la gestion des
équipements aéroportuaires et portuaires;
→la
formation et l’enseignement;
→l’aide
à la création, à la transmission et au développement d'entreprises;
→le
développement durable.
La commission
de développement durable (DD) est en train de finaliser ce document dont je
vous présente les points essentiels :
1er point : la commission a pour
objectif de faire du DD un vecteur de
valeur ajoutée pour les produits et services proposés par les entreprises
de cette île.
2ème
point : la
commission souhaite apporter la vision
des entreprises aux politiques chargés d’élaborer le PADDUC.
3ème
point :
la commission va proposer des secteurs
prioritaires et un plan d’action.
Aujourd’hui
le développement durable, comme l’écologie hier, est mis à toutes les sauces.
Je crois donc qu’il convient de rappeler ce que sont les politiques
publiques de DD.
Elles
ont cinq grands objectifs :
1- lutter contre le
changement climatique,
2- préserver les milieux
et des ressources,
3- promouvoir
l’épanouissement des hommes,
4- instaurer de la
cohésion sociale entre territoires et générations,
5- développer des modes
de production et de consommation responsables.
Mais
une fois énoncés ces grands objectifs sur lesquels chacun se retrouve, il faut
passer aux actes.
Les
entreprises de l’île ont intégré l’importance du DD pour leurs pratiques, mais
elles connaissent la dure loi de la réalité économique. Aussi faudra t-il
conjuguer pragmatisme et ambitions. En effet les investissements nécessaires
pour intégrer le DD dans la pratique dépendront bien souvent de la viabilité de
l’entreprise.
C’est
la raison pour laquelle les actions à mener seront centrées sur trois secteurs
prioritaires : le tourisme, l’agro-alimentaire et le BTP.
Le
but de la commission est que les entreprises s’emparent de la notion de DD pour
que leur production et leurs services bénéficient d’une valeur ajoutée, au
travers de deux grands objectifs :
→ Le 1er est
de donner à nos ports et nos aéroports une image de « porte de territoire
engagé ».
→ Le 2ème est
d’élaborer un cadre d’action pour que les entreprises s’approprient et
développent, par leur créativité, les produits et services estampillés DD.
La
vision du DD entrera alors dans un processus créatif continu.
La
réflexion menée va des modes de blanchissage des draps, à la valorisation des
déchets, à l’utilisation du solaire pour réchauffer l’eau, à la récupération
des eaux pour assurer l’arrosage de l’hôtel du coin, en passant par des crèches
et des études surveillées pour les entreprises d’une zone d’activité,
jusqu’aux plans de carrière assortis de mécanismes d’intéressement et à des
comités inter-entreprises pour bénéficier d’avantages annexes.
Il faut faire confiance aux entrepreneurs et à leurs salariés. Leur
créativité est sans limite.
Il faut anticiper la plus value portée par le DD et se saisir de
cette opportunité.
Les normes, la préoccupation des consommateurs et l’image
de « terre protégée et gérée
harmonieusement » portée par la Corse , contribueront à assurer le développement et la richesse de nos entreprises ainsi
que des emplois pour les habitants de
cette île.